Sur ma vie, je t'aimerai comme un enfant!
 

Au cour des dernières semaines, dans le cadre de mon cours de français, j’ai eu la chance de lire un classique de la littérature française, L’écume des jours, de Boris Vian. Dans ce roman surréaliste, un thème ressort particulièrement de l’histoire, soit l’amour. Ainsi, dans ce texte, j'analyserai dans un premier lieu la manière dont se manifeste ce sujet dans le livre, puis j’expliquerai comment cette oeuvre est liée à la chanson Sur ma vie de Charles Aznavour.


Tout d’abord, chers lecteurs, si vous avez lu auparavant L’écume des jours, vous avez sûrement remarqué que l’amour prend une forme plutôt simple, voire même enfantine. D’ailleurs, plusieurs liens peuvent certainement être établis entre ce chef-d’oeuvre signé Vian et cette citation d’Alexandre Dumas qui va comme suit : « Quel sublime enfantillage que l’amour! » En effet, dans le roman, l’amour établi entre Colin et Chloé paraît au lecteur comme magnifique, presque parfait. Tout au long du livre, Boris Vian décrit sans cesse des moments de tendresse et d’affection entre ces deux personnages. Par exemple, au chapitre 14, lors de leur premier rendez-vous en tête-à-tête, lorsqu’ils s’embrassent pour la première fois , une telle sensation est créée : « elle tourna la tête et Colin lui embrassait les lèvres. Ça ne dura pas très longtemps mais la fois d’après, c’était beaucoup mieux. Alors il fourra sa figure dans les cheveux de Chloé et ils restaient là, sans rien dire. » (page 91-92) Ensuite, bien que parfait en apparence, ce thème de l’amour se rapporte très certainement à l’enfantillage. L’enfantillage décrit une action faisant preuve de puérilité et d’immaturité. C’est justement sur quoi joue l’auteur lorsqu’il présente la relation entre Colin et Chloé. Effectivement, à partir du moment où sa femme devient malade, Colin consacrera tout son temps à tenter de guérir Chloé. Ainsi, pour acheter des fleurs à sa compagne, Colin puisera toute sa richesse, vendra sa plus belle invention, travaillera nuit et jour et perdra ses amis. Finalement Colin aura passé plus de temps à ne pas voir Chloé, pour lui prouver son amour envers elle, plutôt que de l’aimer véritablement, à ses côtés. Voilà pourquoi je pense que le thème de l’amour, dans le roman L’écume des jours est présenté comme un « sublime enfantillage ».


Ensuite, en analysant la présence du thème de l’amour dans le roman L’écume des jours, il m’est apparu évident que cette fiction pouvait être comparée à la chanson Sur ma vie de Charles Aznavour. Ce classique de la chanson française des années 50 raconte le jour de mariage d’un couple. Aznavour raconte l’histoire du point de vue du fiancé et explique que sa compagne n’est pas venue à la cérémonie. Cependant, l’homme tient tout de même sa promesse, et jure, sur sa vie, d’aimer sa fiancée pour toujours. Ainsi, on pourrait d’abord comparer le premier couplet de la chanson, où Aznavour explique sa demande en mariage, à celle de Colin envers Chloé. Lorsque, dans la chanson, Aznavour chante « Ainsi nous vivions, ivres de passion », on peut facilement établir un lien avec la relation amoureuse des deux personnages principaux du livre. En effet, comme je l’ai expliqué plus tôt, leur amour, qui est d’une puissance exceptionnelle, les rendait tous deux aveugles de l’innocence de leur actions. Ensuite, lors du refrain de la pièce, alors qu’on apprend que la fiancée du protagoniste n’est pas venue aux fiançailles, je crois pertinent de comparer cette absence à la maladie de Chloé. De toute évidence, ces deux événements viennent chambouler la vie et le bonheur respectif des deux hommes et représentent ainsi l’élément déclencheur des histoires. Ensuite, lors du second couplet de Sur ma vie, Aznavour affirme que, lors de sa demande en mariage, il a fait la promesse que son « cœur ne battrait jamais pour aucun autre cœur ». Pareillement, à partir du moment où il est marié, Colin se dévoue entièrement à Chloé, malgré son ancienne attirance envers Alise, et bien d’autres filles. À la toute fin de la chanson, le personnage dit : « malgré tout le mal que tu m’as fait, sur ma vie, chérie... je t’aimerai ». Cette promesse de fidélité se retrouve elle aussi dans L’écume des jours. Colin tient effectivement lui aussi sa promesse en consacrant l’entièreté de son temps, son argent ainsi que ses forces à s’occuper de sa bien aimée. Voilà comment ce roman de Vian présente selon moi plusieurs similitudes avec la chanson Sur ma vie de Charles Aznavour.

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